mercredi 19 mars 2014

La fin du Vidal ?





La toute récente « condamnation » des professeurs Debré et Even, (condamné à l’interdiction d’exercer des médecins à la retraite dont 6 mois avec sursis pour la parution de leur livre sur les 4000 médicaments inutiles ou dangereux !), peut faire sourire. Néanmoins il est une réalité plus difficile à admettre : la surprescription de médicaments en France que souhaitaient dénoncer les deux professeurs. Cette surprescription a généré indiscutablement la multiplication d’effets indésirables et une perception plus accrue des dangers des médicaments, qui, dans tous les cas, ne sont pas des molécules anodines.
Le schéma logique, « examen, diagnostic, ordonnance » relève d’une fonction sociale où le médecin a une part de responsabilité évidente face à une industrie pharmaceutique qui tente de préserver des parts de marché juteuses. Néanmoins, accuser systématiquement les laboratoires de vouloir nuire délibérément aux patients est une hérésie et les patients devraient sans doute s’interroger sur le rôle de leur médecin ainsi que sur leurs habitudes de consommation de médicaments.
Que des médicaments soient jugés inutiles restent encore à démontrer et jeter l’opprobre sur les autorités de santé délivrant des autorisations de mises sur le marché, c’est évidemment faire injure à tous les scientifiques et les experts qui seraient jugés comme achetés par l’industrie pharmaceutique.
Il faut seulement espérer que l’ensemble du corps médical sera plus vigilante sur ses prescriptions que le Vidal ne sera pas remplacé par le livre des professeurs Debré et Even.