La toute récente « condamnation » des
professeurs Debré et Even, (condamné à l’interdiction d’exercer des médecins à
la retraite dont 6 mois avec sursis pour la parution de leur livre sur les 4000
médicaments inutiles ou dangereux !), peut faire sourire. Néanmoins il est
une réalité plus difficile à admettre : la surprescription de médicaments
en France que souhaitaient dénoncer les deux professeurs. Cette surprescription
a généré indiscutablement la multiplication d’effets indésirables et une
perception plus accrue des dangers des médicaments, qui, dans tous les cas, ne sont pas des molécules anodines.
Le schéma logique, « examen, diagnostic,
ordonnance » relève d’une fonction sociale où le médecin a une part de
responsabilité évidente face à une industrie pharmaceutique qui tente de
préserver des parts de marché juteuses. Néanmoins, accuser systématiquement les
laboratoires de vouloir nuire délibérément aux patients est une hérésie et les
patients devraient sans doute s’interroger sur le rôle de leur médecin ainsi
que sur leurs habitudes de consommation de médicaments.
Que des médicaments soient jugés inutiles restent
encore à démontrer et jeter l’opprobre sur les autorités de santé délivrant des
autorisations de mises sur le marché, c’est évidemment faire injure à tous les
scientifiques et les experts qui seraient jugés comme achetés par l’industrie
pharmaceutique.
Il faut seulement espérer que l’ensemble du corps
médical sera plus vigilante sur ses prescriptions que le Vidal ne sera pas
remplacé par le livre des professeurs Debré et Even.
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